Le site Web Le Devoir publie un article de Pierre Trudel concernant la gestion des données personnelles chez Facebook. Selon l’auteur, la rentabilité des réseaux sociaux dépend de leur capacité à exploiter les données qu’ils détiennent pour optimiser les algorithmes en vue d’augmenter le temps que les utilisateurs passent sur leur plateforme afin de maximiser leurs revenus tirés de publicités cibles. Or, les lois canadiennes ne règlementent pas et n’encadrent pas adéquatement les pratiques des grandes plateformes d’Internet contrairement comme l’ont fait les autorités en Europe et aux États-Unis. En effet, l’Union européenne a mis en place une législation sur les services numériques afin de revoir la responsabilité des utilisateurs, des plateformes et des pouvoirs publics. Aux États-Unis, ces derniers pourraient devenir les leaders mondiaux avec l’élaboration de règles de conduite pour l’économie numérique. Shoshana Zuboff explique dans son livre L’âge du capitalisme de surveillance, que « les modèles d’affaires des entreprises dominantes d’Internet reposent sur la captation de la valeur des données massives générées par les mouvements de tous ceux qui agissent dans le monde connecté. » Selon Pierre Trudel, les plateformes en lignes devraient être tenues à des exigences à la hauteur des risques qu’elles font courir à leurs utilisateurs. Les États devraient donc se doter d’outils pour réguler les procédés déposant sur le traitement des données massives.